Depuis des dizaines d’années, le nombre d’habitants de la zone de Dakar n’a cessé de croitre pour atteindre plus que 23% de la population totale du Sénégal selon les chiffres communiqués par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie ‘’ ANSD’’ effectué en 2013. La région de Dakar abrite trois millions d’habitants des Treize millions habitants du Sénégal.
Bien que les programmes d’investissement et travaux réalisés à travers le cadre unifié du Programme Eau Potable et Assainissement pour le Millénaire (PEPAM) ont permis au Sénégal, en fin 2013, d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le Développement pour le sous-secteur de l’eau potable avec un taux d’accès de 84,1% en milieu rural et 98% dans les centres urbains (source : revue annuelle sectorielle conjointe du PEPAM, 2014) il n’en demeure pas moins que les projections de besoin en eau potable nécessitent la mobilisation d’autres ressources .
Le schéma directeur d’adduction et de distribution autour des pôles urbains de développement de Dakar et de la Petite cote réalisé par la SONES a évalué le déficit actuel en eau à 47 000 m 3 /j reparti entre la petite cote et le système d’adduction ALG en provenance du lac Guiners.
La planification des cadres programmatiques du secteur de l’hydraulique urbaine reviendrait dès lors à adapter l’offre à l’évolution de la demande en termes de quantité et surtout de qualité. Une telle réalité est si bien comprise par le Gouvernement du Sénégal qu’elle détermine les orientations stratégiques de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) qui, à travers un plan d’investissement ambitieux, entend résorber le déficit en eau dans l’agglomération de Dakar à l’horizon 2030 par la multiplication des sources de captage et des points d’alimentation en eau. Ainsi plusieurs projets structurants, hautement stratégiques, ont été identifiés :
- la construction d’une usine de dessalement à Dakar, sur le site des Mamelles, de 50 000 m 3 /j extensible à 100 000 m 3 /j;
- la construction d’une nouvelle usine de traitement sur le lac de Guiers, KMS 3 d’une capacité de 100 000 m 3 /j en 2030,
- le captage d’eau douce au niveau du champ captant de Tassette pour un volume total journalier de 20 000 m 3 pour alimenter la région de Dakar via les réservoirs de Thiès.
Ces différents projets, hautement stratégiques, ont fait l’objet d’évaluation de conformité environnementale conformément à la réglementation nationale en matière de protection de l’environnement.